Haute Fidélité / Avril 2016

Neodio Origine B1 : indispensables !

Référence Haute Fidélité

Ces supports anti-vibratoires imaginés et conçus en France par Stéphane Even de la société Seven Audio (à l’origine des produits haut de gamme Neodio) ont suscité grandement notre curiosité.

Fiche technique Neodio B1

  • Origine : France
  • Prix : 250 euros l’unité (750 euros les 3 ou 1000 euros les 4)
  • Dimensions : 65 mm de diamètre et 32 mm de hauteur
  • Poids unitaire : 370 g
  • Poids supporté maximal pour un Bl : 15kg
  • Pas de vis pour fixation dans un appareil : M6 (6 mm de diamètre)

Disons-le d’emblée certains accessoires apportent un plus dans la restitution sonore contrairement à d’autres qui jouent sur I ’effet placebo du client final qui touche au portefeuille, cherche à se persuader que tel ou tel produit possède une utilité, alors que I ’on ne perçoit aucune différence à I’ écoute. En effet il existe deux sortes d’accessoires en hi-fi les grigris et les produits efficaces.

Essais

Les B1 sont munis d’un pas de vis M6 utilisable lorsqu’il est possible de le visser dans le châssis d’un appareil. Sinon, on peut poser ce dernier directement dessus. C’est ce que nous avons fait en installant l’un de nos amplificateurs FM Acoustics 610 sur quatre B1. Cet ampli est réputé ne pas fonctionner mieux avec des accessoires de découplage. Pourtant à notre grande surprise, le gain a été immédiat les B1 ont apporté une meilleure retranscription de la matière sonore plus organique, plus analogique Cette amélioration en qualité d’écoute s’accompagne d’une meilleure articulation dans le registre grave et d’une ouverture jusqu’alors insoupçonnée dans le registre médium, gagnant, lui aussi, en définition et en densité, tant sur les voix que sur les instruments de musique et en  rendant plus palpables les ambiances liées aux conditions d’enregistrement des plages musicales jouées. Sur les introductions de morceaux commençant par un jeu de cymbales, ces dernières gagnent en corps, en matières et en précision à tel point que lorsqu’ on retire les B1, elles paraissent sonner de manière nettement plus étriquée et fade. Les B1 marquent aussi leur influence bénéfique sur I ’image stéréo plus large et plus profonde, dans une stabilité et une définition accrues. Forts de cette expérience, nous avons placé un jeu de supports B1 sous des enceintes de bibliothèque (les ASA Monitor Standard testées dans ce numéro) que nous avons tout d’abord écoutées sans, puis avec les supports puis de nouveau sans. Là encore, I ’apport qualitatif des B1 se fait immédiatement entendre. Nous avons placé conformément aux conseils du constructeur un seul B1, disposé à l’envers sur la partie fixe du capot de notre lecteur de CD lcos. L’amélioration de la restitution n’a fait aucun doute, sur tous les aspects d’écoute. En effet ce lecteur utilisé ici en drive, a montré une meilleure lisibilité des plages jouées et une définition accrue dans tous les registres. Nous avons recommencé l’expérience mais sur notre convertisseur audionumérique Total DAO. Lui aussi s’est mis à restituer le message sonore avec une densité étonnante et un réalisme surprenant, apportant plus d’authenticité aux plages musicales. On fait souvent allusion, dans ce domaine, à la suppression d’un voile qui aurait disparu entre la musique et l’auditeur, et c’est là où cette expression revêt son sens le plus profond.

Une grande avancée dans les accessoires

L’influence de ces supports se fait entendre d’une manière flagrante : il ne s’agit pas d’un petit gain de qualité subtil et aléatoire, mais d’améliorations évidentes à l’écoute, dont même un néophyte peut se rendre compte. Les B1 montrent une très grande efficacité, ainsi que nous avons pu le constater dans nos divers tests. Ce qui étonne, d’un point de vue général, sur ces produits innovants, c’est leur universalité, à l’aise sous les sources, amplificateurs et enceintes choisis au hasard des disponibilités dans notre salle d’écoute. La notice fournie ne manque pas d’exemples et de conseils afin de tirer le maximum de ces produits indispensables. A chaque nouveau test, nous avons obtenu des résultats très probants, démontrant que les supports B1 présentent un intérêt indéniable, voire incontournable.

Philippe David

Stéphane Even, concepteur de Neodio, nous en dit plus

Qu’est-ce qui vous a amené à créer Neodio ?

Je suis électronicien de formation et j’ai travaillé douze ans chez Schneider J’ai commencé à créer des amplificateurs à partir de 1988. Dès 2001, année de la création de Seven Audio et de ses produits Neodio (amplificateurs et lecteurs de CD), j’ai voulu industrialiser mes schémas, mais je me suis trouvé confronte à des difficultés techniques inattendues le résultat sonore dépendait de nombreux points de détail non évoqués durant mes études, si les bases techniques servent à concevoir et fabriquer un appareil fiable, doté d’un certain niveau de performances électriques mesurables, il n’existe pas d’instrument capable de mesurer la musicalité. En poussant la réflexion plus loin, pour concevoir un bon appareil hi-fi, il faut oublier tout ce que l’on a appris à l’école !

Comment en êtes-vous venu à imaginer les supports B1 ?

Depuis quinze ans, j’ai étudié tous les aspects techniques de la chaîne hi-fi depuis la barrette secteur jusqu’aux amplificateurs, en essayant de comprendre la physique qui se cache derrière les phénomènes indésirables qui affectent la restitution J’ai donc effectué de nombreux tests. C’est en tentant d’améliorer mes câbles haut de gamme Libra que j’ai fini par déduire que ces phénomènes physiques, dégradant le signal utile, étaient liés à des vibrations haute fréquence, omniprésentes, hors de la bande audio elles « illuminent » la chaîne qui se comporte comme une sorte de grande antenne. La musique que l’on écoute est mélangée à des signaux haute fréquence indésirables. J’ai donc cherché à contrer ce défaut et trouvé des solutions techniques que j’ai mis quelques semaines à industrialiser. Les supports B1, servant à dépolluer le signal utile, étaient nés.

Comment fonctionnent les B1 ?

Ils sont conçus en quatre parties comprenant de l’inox, plus un matériau absorbant spécifique. La partie supérieure et centrale est découplée du corps en inox, il s’agit d’une sorte de chambre de résonance, les vibrations entrent dans la « tête », sont transmises à l’intérieur du produit pour être dissipées par le matériau qui s’y trouve, et renvoyées vers l’extérieur par effet de réflexion acoustique. Ce procédé fonctionne dans le domaine du solide et pas de l’aérien. Le B1 serait assimilable à une sorte de « silentbloc », mais qui ne fonctionne que dans le domaine des hautes fréquences.

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